Les cahiers du cinéma

Chers amis coq au vin diversement dispersés sur la surface du globe, et plus particulièrement chers amis qui appartenez à la seconde zone de la panète (tout le monde sauf Etats-Unis et Canada rappelons-le),
Lachaussette est avant tout un lieu de culture et j'entends vous le prouvez ici en publiant ma première critique de film.
tadaaaam.

Je vais vous parler d'un merveilleux film que vous pourrez voir sur les écrans frrrrançais à partir de mercredi.
Ce film, c'est 300. Alors saluons la prouesse technique pour faire cahiers du cinéma hein: c'est un peplum moderne tout tourné sur fond bleu, comme la météo. (En fait à la météo ya pas vraiment les cartes derrière les gens qui présentent, ya comme un grand drap bleu et après grâce aux ordinateurs on met des images à la place du fond bleu et ya plus d'saison ma brave dame.)
Cette oeuvre a eu la chance d'être tournée à Montréal, c'est dire si j'ai de bonnes raisons d'amener sur lachaussette ce sujet brûlant. pis en plus je l'ai vu, c'est assez pratique pour en parler contrairement à ce que pense Thierry Ardisson.
150, c'est un film de vulgarisation intellectuelle. Il met le monde antique à la portée des gros américains-popcorn-coca qui il faut bien le dire ont quelques problème avec les restes du monde.
Afin de rendre cette subtile culture qui se fonde essentiellement sur des valeurs stables et efficaces telles que la liberté (sauf pour les esclaves, les femmes, les affranchis...), l'honneur et la justice intelligible pour un public qui n'apprend que la courte histoire de son pays, la production du 12 a mis en oeuvre les procédés traditionnelles de la vulgarisation que les plus grand utilisent, de Fontenelle à Shakespeare in Love.
Tout d'abord, pour qu'on comprenne mieux la bataille des batteries thermiques (là je me surpasse, je le sens bien, dans 10 lignes Ruquier me contacte), on nous présente le contexte historique afin qu'aucune culture ne soit nécessaire à la compréhension de l'action. Pour ce faire, on a droit à un petit topo sur les spartiates en voyant comment on éduquait des hommes et pas des tapettes grâce à un petit historique de la vie de Léonidas, grand héros de Sparte qui a découvert le chocolat en allant en Australie et qui aimait, quand il était enfant, à se promener nu dans la neige pour aller chercher son nounours.

Léonidas il est grand, fort, beau, il a un "six-pack" (la tablette de chocolat en anglais) je vous dis pas on voyait que ça dans tout le film. et pour celles et ceux qui préfèrent les dames, yavait la reine. (ci-contre) qui pour une fois dans un film était plus habillée que ces messieurs. Léonidas pleure jamais parce qu'eh oh c'est pas une gonzesse.

Donc tout ce beau monde joue à qui a la plus grosse tranquillement quand ...merveille du scénario... Elément perturbateur !!

Un jour un messager de Xerxès, le patron des perses (je vous mets pas de lien wiki parce qu'ils sont même pas fichus de trouver une photo), qui sont tous des grandes fiottes (voir ci-dessous), vient voir Leonidas pour lui dire qu'il doit s'agenouiller devant la grandeur de celui qui se promène sur un char en or massif.

Xerxes dit l'amer (je voulais faire un jeu de mots avec le vinaigre... mais en fait ça me tente plus trop là) s'asseoit comme une fille.

Bon après ya quelques péripéties pendant lesquelles on peut aller éliminer le litre de sprite qu'on a eu en demandant la taille du milieu.
Ensuite, ya la bataille des 300 spartiates contre des dizaines de milliers de méchants perses. je vous le dis tout de suite, à la fin il meurt.

Ce qui est génial avec ce film, (outre le fait qu'on peut aller faire pipi et se perdre dans le ciné en plein milieu de l'action sans pour autant perdre le fil) c'est que pour qu'on ne se mélange pas et qu'on aille pas trop se demander qui il faut soutenir, on nous explique qui sont les gentils et qui sont les méchants.
Ainsi, les spartiates sont:
- virils (par exemple à un moment Leonidas fait une allusion très fine à ces pédés de philosophes grecs qui ont bien voulus se soumettre à Xerxès alors que lui il va aller se battre plutôt que de baiser de jeunes éphèbes. c'est à peu près dit comme ça)
- pour la liberté (ils se battent pour se défendre avant tout)
- d'une droiture morale qui n'a d'égale que la sobriété avec laquelle ils s'habillent (ou plutôt ne sont pas habillés): un grand drap rouge, un string, une paire de tongue et vous avez un spartiate.

Les perses sont:
-de grandes tapettes. ya qu'à voir leur chef dans une scène d'anthologie quand il prend Leonidas par les épaules et lui dit "c'est pas mon fouet que tu vas sentir" et lui parle de sa divinité dressée (je ne me souviens plus des termes exacts, promis le prochain navet que je vais voir je prendrai des notes)
- de méchants envahisseurs
- des gens superficiels (ils font rien qu'à baiser et s'habiller en fille)
- des noirs ou des jaunes. nous voilà bien.

D'après Sysy, le spécialiste de l'histoire grecque en l'absence d'Audrey D. (si tu nous r'gardes), l'adaptation était à peu près fidèle.
D'après un jeune québécois: "quand i parlaient je riais je me disais c'est bin drôle pis quand i parlaient pô je regardais les images je me disais c'est bin beau".
D'après moi c'est assez réussi dans son genre mais franchement ya pas vraiment besoin d'y aller à moins d'aimer le genre bien sûr.

PS: allez voir le dernier poste, ya un lien vers un site qui calculera votre espèrance de vie.
pS2: 42 connexions à Paris, et à chaque fois vous lisez plusieurs pages. je suis branchée. qui êtes-vous?