Coq au vin

la BO du poste:

mes compatriotes grolandais comprendront ce titre et pour les autres: je vais parler de la Frrrance.

Alors voilà comment ça s'est passé: vendredi à 16h, je suis entrée dans une grosse boîte, j'ai sorti Simone de Beauvoir, Barthes et Kierkegaard de mon sac en me disant et merde tiens, j'ai lu, mangé, bu, écrit un peu, discuté avec une de mes voisines et 6heures 30 après, à 6h du matin grâce au truchement du décalage horaire et à un "vent dans le dos" et j'ai toujours pas compris, quelques turbulences et un atterrissage raté plus tard, j'étais à Paris. Deuxième boîte, plus petite, et à côté de moi un vieux monsieur qui avait des poils dans et SUR les oreilles (partout sur les lobes et le haut des oreilles, de gros poils noirs) et qui se bavait dessus en engloutissant son croissant trempé dans un café Air France. ah il est beau le génie français. en bref, l'océan, on en fait tout un plat mais c'est pas grand chose. moi dans l'ensemble j'ai bien rigolé, et surtout pendant les turbulences, à regarder mes voisins s'accrocher à leurs sièges en serrant les dents. mais oui c'est bien connu, en cas de crash, suffit de tenir un morceau de plastique et d'avoir l'air constipé pour s'en sortir.
Bon, à un moment où d'après mes calculs on était pile au dessus du milieu de l'Atlantique et je me disais dis donc on est à 10 000 mètres, le fond des abysses est donc à 20 000 mètres sous mes fesses doctement assises dans un siège Air France.
là, j'ai eu une pensée pour les mégalodons qu'on croit éteints mais un reportage d'Arte m'a prouvé le contraire. et yavait des tas de preuves flippantes, j'en reparlerai peut-être, les mégalodons des abysses étant pour moi une grosse source d'angoisse.

Après six mois de Canadie, je me sens un peu étrangère dans mon pays natal. j'ai perdu tous les réflexes de la vie en France: je cherche les interrupteurs et veux tirer la chasse d'eau à la canadienne, je m'excuse quand quelqu'un me rentre dedans. en bref, je suis une inadaptée.

- En sortant du premier avion, à l'aéroport Charles de Gaulle, j'ai trouvé que tout ressemblait trait pour trait à Montréal jusqu'à voir ...une Twingo. et là j'ai eu un élan de tendresse sincère pour Renault. j'attends mon premier kangoo avec une certaine hâte.
- Plus tard, dans l'aéroport, j'ai définitivement compris que j'étais en France en voyant des CRS accompagnés de militaires armés. et là je me suis dit non ma chère, tu ne peux pas faire ta vie dans un pays où tu te sens chez toi en revoyant ces gens et où tout le monde est tellement malpoli.
- Première engueulade avec mes parents environ 3 minutes après nos retrouvailles. je fais mine de vouloir monter à l'avant dans la voiture paternelle, Françoise râle, mon père lui crie dessus que dis donc tu vas pas la faire ch* alors que tu l'as pas vue depuis 6 mois, elle me crie dessus que je vois ça se passe toujours comme ça avec mes conneries et je crie plus fort que tout le monde que maintenant ça suffit.


PS: bande de petits blagueurs, vous avez voulu me faire croire que vous m'aimiez plus en ne postant aucun commentaire parce que je vous avais traités de célibataires. je le sais bien, moi, que vous êtes nombreux (41) à avoir lu ce dernier poste... c'est pas la peine de bouder hein.